La Messe est la célébration au cours de laquelle les fidèles participent à la liturgie de la Parole et à la liturgie eucharistique où est perpétué le sacrifice du corps et du sang du Christ. Le sacrement de l’Eucharistie est « source et sommet de toute la vie chrétienne ». Sacrosanctum Concilium, 47.
La messe est le sacrement du sacrifice du Christ
A la Cène, Jésus a offert sa vie en sacrifice pour le salut de la multitude en remissions des péchés. Il a dit « Ceci est mon corps livré pour vous, ceci est mon sang versé pour vous ». De plus il a institué le sacrement de l’eucharistie en disant à ses disciples « faites cela en mémoire de moi ». Ainsi il a confié à son Église la mission de faire le mémorial de son sacrifice. St Paul le dit « Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ».
La messe perpétue donc et rend présent le sacrifice de la croix. C’est le même sacrifice, mais à la messe le Christ s’offre d’une manière sacramentelle non sanglante. A la messe, comme à la Cène, le Christ est à la fois le prêtre qui offre et la victime qui est offerte. La messe, comme la Cène, est à la fois un sacrifice d’action de grâce et un sacrifice d’expiation pour le péché.
Le Christ nous associe à son sacrifice et la messe devient ainsi le sacrifice de l’Église. Le sacrifice de la messe est offert pour les vivants et pour les défunts qui ne sont pas encore purifiés de leurs péchés.
La messe est le repas du Seigneur
Au repas pascal de la Cène, Jésus rendit grâce, bénit le pain, le rompit et le donna à ses disciples. A la suite de ce geste, le terme de « fraction du pain » ou « rompre le pain » est habituellement utilisé dans l’Église primitive pour désigner l’eucharistie. L’eucharistie est aussi appelée parfois « repas du Seigneur ».
L’eucharistie est présentée par St Jean comme « le pain de vie » qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. L’eucharistie est une nourriture spirituelle. « Celui qui me mange vivra par
moi » a dit Jésus. Par la communion nous recevons des forces pour vivre dans l’amour et pour lutter contre le péché. L’eucharistie efface nos péchés véniels. Elle renforce l’unité de l’Église corps mystique du Christ.
POURQUOI ALLER A LA MESSE?
Le Jour du Seigneur
L’Église demande toujours aux fidèles de participer à la messe « au jour qui commémore la Résurrection du Seigneur»: cette observance est son premier commandement. Mais plus que d’une loi, il y va, en réalité, de son être et de sa mission: l’Église ne peut être l’Église du Christ qu’en célébrant le mémorial de son mystère pascal dans !’Eucharistie. Et en effet, comme le souligne le Concile, c’est bien l’eucharistie du dimanche qui fait la communauté chrétienne: ce jour-là, en effet, les fidèles doivent se rassembler pour que, entendant la parole de Dieu et participant à !’Eucharistie, ils se souviennent de la passion, de la résurrection et de la gloire du Seigneur Jésus, et rendent grâce à Dieu, poursuit Vatican Il.
A la différence du sabbat juif, et contrairement à l’expression trop répandue de « week-end », le dimanche chrétien est le premier jour de la semaine, jour de la Résurrection, jour du Seigneur. …. Jour de l’espérance, le dimanche est le jour qui nous fait chrétiens.
Que nous apporte la participation à la messe du dimanche ?
Pour certains chrétiens, le dimanche est un jour particulier pour prier Dieu. Ils ne veulent pas rater ce rendez-vous avec Dieu qu’est la messe du dimanche. Cependant la majorité des chrétiens sont des croyants non pratiquants qui viennent très rarement à la messe. Ils disent : »Nous n’avons pas besoin de la messe pour être chrétiens ». Ils n’ont pas conscience de tout ce que la messe apporte à ceux qui y participent.
La messe nous fait vivre un rassemblement de croyants, tandis que dans notre vie quotidienne, nous sommes souvent plongés dans un monde indifférent à la foi. A la messe, notre prière est soutenue par la prière de nos frères, par leur chant, leur recueillement, leur témoignage …
La liturgie de la messe nous propose des textes de la parole de Dieu qui éclairent notre vie et nourrissent notre foi, textes que nous avons généralement peu d’occasions de lire et de méditer.
La messe change-t-elle quelque chose dans notre vie ?
On dit souvent que les pratiquants ne sont pas meilleurs que les autres et qu’ils feraient mieux de s’occuper de leur prochain plutôt que d’assister à la messe.
En fait par la prière, par les textes de la Bible et par la communion au Christ, nous recevons tout ce qu’il faut pour changer notre vie. La messe nous donne une force qui nous permet d’aller plus loin, d’être plus ouverts à tous, plus accueillants. D’ailleurs, on ne va pas à la messe d’abord pour être meilleur que les autres, mais pour répondre à l’invitation de Dieu et vivre avec le Christ.
L’assistance à la messe obligation ou besoin ?
Devons nous considérer l’assistance à la messe comme une obligation ou bien devons nous y assister quand nous en ressentons le besoin ? Cette manière d’envisager l’assistance à la messe en terme d’obligation ou de besoin est assez superficielle. L’obligation peut rester très extérieure et faire perdre de vue l’essentiel; le besoin est très subjectif, centré sur notre affectivité plus que sur la réalité même de l’eucharistie.
Si on comprend ce qu’est la messe, notre assistance à la messe repose sur la conscience d’une nécessité, sur la conviction qu’elle est indispensable à la vie chrétienne. On ne peut vivre pleinement sa foi sans prendre part régulièrement à l’assemblée eucharistique dominicale. En effet si on ne participe pas à l’eucharistie, notre foi risque de devenir théorique, de ne plus éclairer l’ensemble de notre vie et de ne plus lui apporter un dynamisme spirituel. C’est la nécessité de l’eucharistie.
« le ne vais pas à la messe parce que je n’ai pas le temps » ?
Beaucoup de personnes, même pratiquantes en principe, multiplient les activités de fin de semaine et disent qu’elles n’ont pas le temps de venir à la messe le dimanche. Cela mérite réflexion, car dire que l’on n’a pas le temps de faire quelque chose, c’est inconsciemment juger que cette chose est moins importante que toutes les autres activités que l’on considère comme prioritaires. C’est un jugement de valeur.
Source: Michèle Clavier – Prions en Eglise