Les évêques de France en visites « ad limina »

9 mars 2020 : Le pape Franços reçoit en audience privée un groupe d’évêques français, en visite ad limina à Rome. Vatican. DIFFUSION PRESSE UNIQUEMENT. EDITORIAL USE ONL Y. NOT FOR SALE FOR MARKETING OR ADVERTISING CAMPAIGNS. March 9, 2020: Pope Francis meets the Episcopal Conference of France, on an « ad li mina » visit. Vatican.

Les visites ad limina aposta/arum : « au seuil des basiliques des apôtres », désignent les visites que chaque évêque fait périodiquement au Saint-Siège. Les évêques européens, et notamment français, font
ce pèlerinage tous les 5 ans. Il s’agit d’abord d’une tradition de pèlerinage sur les tombeaux des apôtres saint Pierre et saint Paul. Elles permettent également de renforcer les liens avec le Saint-Siège, ainsi qu’entre diocèses voisins et entre provinces proches. Pour préparer leurs visites, les évêques rédigent un rapport concernant leur diocèse, sur la base d’un questionnaire fourni par Rome. Ces rapports, qui font plusieurs centaines de pages sont transmis au Saint­Siège plusieurs mois avant les visites et leurs contenus sont répartis dans les différents dicastères (ministères) de la Curie, en fonction des thématiques abordées.
Au cours de la visite ad limina qui a débuté en mars 2020, a été interrompue à cause de la pandémie et a repris en septembre 2021, les évêques de France, répartis en trois groupes successifs, rencontrent le Pape et les responsables des dicastères et congrégations.
Du 6 au 11 septembre visite ad limina des provinces de Marseille (diocèses d’Aix, Ajaccio, Avignon, Digne, Fréjus-Toulon, Gap, Marseille et Nice), Montpellier et Toulouse

COMMUNIQUÉ DE MGR ERIC DE MOULINS-BEAUFORT,
ARCHEVÊQUE DE REIMS
PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE

« Ad limina : cela veut dire : aux tombeaux des Apôtres et même, plus précisément, « aux seuils » des Apôtres. Car les tombeaux de saint Pierre et de saint Paul ne sont pas les lieux où reposent des morts. Ils marquent plutôt l’entrée de ceux-ci dans la vie éternelle par la grâce de leur martyre, c’est-à-dire de leur fidélité vécue jusqu’au bout au Christ Jésus, le Seigneur vivant, mort pour les péchés des hommes et ressuscité pour leur vie.
L’habitude s’est donc prise assez vite dans l’histoire que les évêques, succédant aux apôtres, aillent lorsque c’était possible, en quelque sorte « recharger » leur foi en se rendant à Rome et en y priant auprès des deux Apôtres, celui à qui le Seigneur a confié l’unité de son troupeau et l’apôtre des nations, celui qui a porté à tous les peuples la bonne nouvelle qu’ils étaient appelés à avoir part, eux aussi, à la vie éternelle en Dieu.
La visite ad limina permet donc aux évêques de relancer leur zèle apostolique, à la fois en s’unissant à l’acte de foi des deux Apôtres et en rencontrant le successeur actuel de saint Pierre, directement et à travers les principales directions de la Curie, la Curie étant l’ensemble organisé de ceux qui aident le pape à remplir sa mission.
Trente par trente, par groupes de provinces ecclésiastiques donc, nous serons à Rome une semaine. Elle sera ouverte par la messe sur la tombe de saint Pierre, dans la crypte de la basilique du Vatican, et par l’audience avec le Pape. Ensuite, nous irons, matin et après-midi, visiter les dicastères, c’est-à-dire les ministères du Pape, les uns après les autres. Un rapport a été envoyé en janvier au Pape ; il a été partagé en différents chapitres, chacun destiné à un dicastère différent. Le cardinal responsable les recevra, avec ses principaux collaborateurs ; un évêque du groupe, désigné par ses pairs, présentera en dix minutes l’essentiel de ce qui est vécu en France concernant le domaine dont le dicastère est chargé et les questions que le groupe veut soumettre ; le cardinal exprimera son appréciation du rapport reçu et une discussion s’engagera alors.
Chaque jour, les évêques, en groupe, iront célébrer dans une des basiliques majeures (Saint­-Pierre, Saint-Paul, Sainte-Marie Majeure, Saint-Jean-de-Latran). Ils seront aussi reçus par !’Ambassadrice de France près le Saint-Siège.
Cette semaine offrira donc à chaque évêque la possibilité précieuse de reprendre méthodiquement les différents aspects de sa charge et de sa mission, en bénéficiant de la compagnie d’un nombre consistant de ses frères et d’un éclairage venant de l’Église universelle entière. Chacun aura préparé le rapport avec le ou les vicaires généraux du diocèse, les responsables des paroisses et des services. Au retour, il aura à partager les fruits de ses rencontres et des réflexions que la semaine aura permises avec les acteurs pastoraux
du diocèse. »